Un peu vers le Sud de Puerto Williams, Villa Ukika est un ensemble de petite maisons et dans l’une d’elles habite, Cristina Calderon, dernière représentante des indiens Yagans ou Yamanas. Ils se déplaçaient en canoé, c’était des « nomades de la mer ».
On trouve des vestiges archéologiques millénaires, des couches épaisses de coquillages, que les indiens mangeaient et déposaient autour de leur habitations constituées de branchages.
Musée anthropologique Martin Gusinde
Dépôts de coquillages marins
Nous hésitions pour aller à la rencontre de Cristina, car cette dame âgée doit être beaucoup sollicitée et (trop) souvent visitée…
Nous connaissons l’un de ses fils, Luis, que nous avions rencontré deux fois sur le Via Australis où il travaillait aux cuisines.
Nous avons fait la connaissance d’un autre des fils de Cristina, Daniel.
Sa maman étant absente et à Punta Arenas chez son autre fils Luis , il nous a fait entrer dans sa maison et montrer de vieilles photos de la famille.
Le Musée anthropologique Martin Gusinde présente différents objets de la vie courante des indiens et de l’histoire de Puerto Williams
Plus d’informations sur les Yamanas : http://www.limbos.org/sur/yamanfr.htm
Lucas E.Briges raconte : « … ils vivaient souvent à des endroits où, sur plusieurs kilomètres, il n’y avait aucune plage à partir de laquelle ils auraient pu mettre leur canot à la mer. Ils devaient alors mettre l’ancre à l’endroit le plus à l’abri possible ; c’est les femmes qui s’en occupaient : après avoir déchargé le canot, et que l’homme était allé chercher du bois pour le feu, la femme en quelques brasses, arrivait parmi les épaisses algues qui faisaient un brise-lames parfait ; d’une botte d’algues elles formaient une amarre pour le canot, qui restait ainsi fermement ancré. Une fois cette tâche accomplie, elle retournaient à terre à la nage, puis courraient se réchauffer et se sécher au feu dans leur hutte. Ces femmes nageaient comme le ferait un chien, et avançaient sans aucune difficulté parmi les algues. Je n’ai jamais vu un homme blanc qui soit capable d’intenter un exploit si dangereux. Elles apprenait à nager dès leur enfance : leurs mères les emmenaient avec elles pour les habituer. En hiver, lorsque les algues étaient recouvertes d’une fine couche de neige, il pouvait quand même arriver que les petites filles rendent plus difficile la natation de leur mère qui les portait sur la tête pour leur éviter les eaux gelées. «
Les Indiens de ce Finistère absolu ont tous disparu au début du 20ème siècle.
Les causes de la disparition des Indiens Yamanas ont été multiples ; la faiblesse en particulier de leurs défenses immunitaires contre les maladies des colonisateurs a fait des ravages. La fin de ces peuples fut aussi un effet induit du « développement économique » de la Terre de feu.
que lindo! belle personne. merci. abrazo, je ne sais pas comment on le dis en Yamana.