Nous partons à Mejillones pour voir « el cementerio indigenas » , le cimetière des indigènes, des Yamana. Une bonne heure et demi de piste assez jolie qui longe le canal Beagle en direction de Puerto Navarino.
Le petit cimetière isolé à Bahia Mejillones est « en réfection », les barrières sont changées et peintes en blanc. Trois plaques tombales en bois subsistent et des bornes pour marquer les tombes…
Dans un tas de bois, des plaques tombales en bois sont parmi les gravas …. que deviendront-elles ? Parmi celles-ci la plaque de la famille Gonzalez, une autre non lisible et d’une famille Calderon
Où est le respect des morts ?

« La dernière Yamana« , Cristina Calderon* vit a Ukika, hameau proche de Puerto Williams… la plaque concerne peut-être sa famille ?
Nous connaissons deux de ses fils (Luis et Daniel), mais étant absente,nous n’avons pu la rencontrer.

* Cristina Calderon, née le 24 mai 1928 à Robalo sur l’île Navarino, est l’une des dernières représentantes du peuple yagan et la dernière locutrice native de la langue yagan, depuis la mort de sa sœur Úrsula en 2003, puis de sa belle-sœur Emelinda Acuña survenue le 12 octobre 2005.
En 2009, elle est déclarée « trésor vivant » par l’UNESCO pour son rôle dans la préservation et la transmission de la langue et des traditions de son peuple.

Le cimetière est fermé pour cause de travauxTrois plaques en bois quelques croix

Panoramique du petit cimetièreLe tas de bois des vieilles barrières

Bahia Mejillones

Et pour en savoir plus…

Depuis plus de six mille ans, les Yamana (Yagan) ont apporté la vie humaine sur l’un des territoires les plus au sud de la planète. Ce peuple nomade a traversé les canaux du sud dans ses pirogues en écorce d’arbre, confronté à des conditions climatiques hostiles, ceci grâce à une connaissance et à une compréhension sans précédent de son environnement naturel. Toutes leurs connaissances sont le fruit de l’expérience et de la transmission orale de ce village maritime.

Cristina Calderon surnomée par la communauté « l’Abuela Cristina », obtient la reconnaissance de trésor humain vivant en tant que dépositaire de la langue et de la culture Yamana (yagan), ce qui en fait le support et le transmetteur d’une façon de concevoir et d’interpréter le monde, typique de ce peuple millénaire, incarnant ainsi un patrimoine unique.

Elle est reconnue en 2009 comme le trésor humain vivant du Chili

Mejillones – Le cimetière des Yamana